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Posté 16 décembre 2013 par Agathe Maire dans Interviews
 
 

Messmer, Hypnose et Fascination – Interview

Messmer
Messmer

Questionner, démontrer, prouver, trois mots clés au cœur de la démarche de Messmer.

Connu pour ses spectacles où s’entremêlent une hypnose très directive, magnétisme et fascination, nous souhaitons donner la parole à tous les courants d’hypnose.

Son ancien spectacle a attiré 466 000 personnes, en ce moment son spectacle Le Fascinateur est en tournée dans toute la France jusqu’en avril 2014, quelle image ce spectacle donne-t-il à l’hypnose ? Quelles sont les limites qu’il se met ? Quelle vision du monde sous-tend ses expériences ?

Rencontre avec cet ancien thérapeute qui rêve d’enseigner un jour, la sophrologie dynamique. 

Vous êtes en tournée dans toute la France, à l’Olympia du 25 décembre au 4 janvier, quel est l’objectif de ce spectacle, que souhaitez vous transmettre ?

Idéalement j’essaie de démocratiser toutes les techniques d’hypnose, de sophrologie, de programmation neurolinguistique et tout ça, parce que moi j’ai vécu l’époque où tout cela était encore ésotérique.

Quand j’ai commencé à 16 ans, c’était vraiment perçu de façon ésotérique on voyait ça dans des fêtes foraines et les gens n’y croyaient pas vraiment.

J’ai fait moi-même du cabinet et les gens venaient me voir mais n’y croyaient pas vraiment non plus, ils avaient déjà tout essayé et ils se disaient je vais voir un hypnotiseur pour voir si ça va marcher.

Vous parlez de votre travail en cabinet, comment travailliez-vous, de quelle hypnose s’agissait-il ?

C’était mon hypnose à moi. J’ai commencé à maitriser l’hypnotisme à sept ans, j’ai développé mes techniques, et par la suite j’ai suivi des cours en sophrologie dynamique.

Mes thérapies étaient beaucoup plus axées avec la sophrologie dynamique que l’hypnose ericksonienne ou ce genre d’hypnose.

Je faisais un mélange de plusieurs techniques, on doit être capable de s’adapter au patient qui est là. Ce n’est pas vrai que l’on doit rester dans une seule technique. La sophrologie dynamique me permettait de m’adapter avec des techniques d’hypnose, des techniques d’inductions, des techniques de visualisation.

Je ne veux pas être identifié à l’hypnose ericksonienne ou à une autre forme d’hypnose, ma technique c’est d’être guidé à l’instinct.

Et encore aujourd’hui sur scène je fonctionne comme cela, ma technique c’est que je me laisse guider par mon instinct et ça fonctionne.

Vous avez fait combien d’années en cabinet ?

J’en ai fait pendant au moins 7 ou 8 ans, mais je ne pouvais pas gagner ma vie à l’époque avec cela, ce n’était pas encore assez connu. Les gens venaient me voir en dernier recours alors je trouvais ça dommage.

J’ai décidé de monter un show à grande échelle pour aller convaincre le plus de gens possible que ca fonctionnait.

Sur scène, je le démontre à chaque soir. Vingt-cinq à quarante personnes vivent l’expérience chaque soir et ces gens là deviennent des ambassadeurs.

Imaginez, jusqu’à maintenant aujourd’hui j’ai hypnotisé 70 000 personnes dans ma vie, ces 70 000 personnes là en ont parlé, en parlent encore aujourd’hui et ça, ça en fait pour moi des ambassadeurs.

Par la suite les gens se questionnent, bon qu’est-ce que je peux faire avec ça, vers où je peux me tourner si je veux améliorer ma santé ?

Et la, mon point est gagné. Je suis sur scène pour passer un léger message.

Mon ancien spectacle a attiré 466 000 personnes, on n’attire pas une foule aussi grande avec une conférence sur l’hypnose, on attire une foule avec un show, un divertissement, et pendant que les gens sont dans la salle hop on passe le message.

Quand ils sortent de la salle ces gens se questionnent, ils appellent des hypnologues, des associations de sophrologues etc. alors mon point est gagné.

Certains sortent peut-être de votre show avec l’idée que l’hypnose est une perte de contrôle, un pouvoir que quelqu’un d’autre exerce sur soi. Que répondez-vous à ceux qui ont cette idée, cette peur ? À ceux qui se disent est-ce que je veux me diriger vers la thérapie, est-ce que le thérapeute ne va pas avoir trop de pouvoir sur moi ?

Sur scène justement, j’essaie de démontrer que si physiquement ou moralement c’est impossible à assumer ou à réaliser la personne va s’éveiller ou bloquer l’information.

J’essaie de démontrer aussi que ce n’est pas un pouvoir que l’on a sur une personne, mais une synergie qui se créée entre le sujet et l’hypnotiseur ou le fascinateur.

J’ai créé le terme de fascinateur pour me démarquer de tout ce qui se fait à la base et aussi enfin créer le fossé pour enfin avoir une ligne : les hypnologues font de l’hypnose de thérapie et les fascinateurs font du show.

Justement, quand on sort de ce spectacle, que faut-il garder comme présupposés sur l’hypnose d’une part et comme présupposés sur ce que vous appelez l’art de la fascination, la mise en scène, le show d’autre part ? Cette ligne est-elle si claire à déceler ?

J’essaie de garder cette aura de mystère autour du show, cette aura de questionnement. Je veux que les gens se questionnent, je veux qu’ils en parlent.

Du coup, les gens font leur propre constat du spectacle. Et honnêtement, personne ne sort d’ici sans se questionner.

On a l’impression que tout peut arriver dans vos spectacles… Quelles limites est-ce que vous vous mettez ? Quelle éthique encadre vos pratiques ?

La mise en scène est faite dans ce sens, la mise en scène est bienveillante pour les gens qui vivent l’expérience.

Même si on sait qu’une personne ne fait pas ce qu’elle ne veut pas faire dans la vie normale, on peut quand même la pousser à ses limites, l’amener à l’extrême.

On ne connaît pas les gens sur scène. Si je demande à une personne « allez déshabille-toi, fais nous une danse », je suis persuadé qu’il y a des gens qui vont le faire, alors je ne vais pas jusque là.

J’essaie d’avoir une mise en scène qui est bienveillante, pour que le public comprenne que l’on a tous des forces intérieures et que l’on peut faire de grandes choses.

Dans mes émissions de télé où j’ai la chance d’avoir un environnement un peu plus contrôlé, je fais des numéros à grand déploiement.

Comme Sylvie Fréchette, la médaillée d’or en nage synchronisée aux jeux de Barcelone. Je l’ai plongé dans un bain d’eau glacé à 2 degrés Celsius. Elle a plongé comme si elle était dans un bain d’eau chaude et elle prenait une pina colada s’imaginant être à la plage.

La télé me permet de faire ça dans un environnement contrôlé, les médecins étaient tout proches, des gens étaient la pour vérifier que tout se passe bien. Les émissions de télé me permettent d’aller plus loin.

Ou par exemple un joueur de hockey professionnel au Canada, Guillaume Latendresse. Je l’ai plongé sous hypnose, on a branché sur lui des électrocardiogrammes. Avant l’hypnose, son rythme cardiaque était à 62. Deux secondes plus tard, je l’hypnotise et son rythme cardiaque passe de 62 à 42. Par la suite, je l’ai fait rêvé. Je l’ai mis dans un scénario mental, « tu es sur la glace, maintenant tu as la rondelle, fonce vers le but, vas-y tu es en échappée » et son rythme cardiaque a commencé à accélérer, à remonter à 62, il réussit son but, son rythme cardiaque a monté encore, et après « détends-toi » et en deux secondes il est revenu à 42.

C’est incroyable, on a pu démontrer que le corps physique réagit à la suggestion. Ca c’est palpitant.

Ce sont des numéros comme cela, qui nous permettent de montrer cette force que nous avons en nous.

Vos émissions télés sont très encadrées, mais est-ce également le cas de vos shows ? Il y a des médecins, des personnes qui prennent le temps de bien réveiller les sujets ou certains spectateurs qui dans la salle auraient réagi à vos suggestions ?

C’est nous qui prenons le temps de voir que tout se passe bien. Les personnes oui s’endorment dans la salle, je les laisse dormir parce qu’ils en ont besoin.

J’ai déjà essayé de réveiller ces gens là, ils s’éveillent une fois et puis ils se rendorment. En parlant avec ces gens à la fin, je leur demande pourquoi n’êtes vous pas remonté au conscient ?, ils me répondent je t’entendais mais je m’en foutais, je me dis à l’intérieur de moi fous moi la paix, je suis bien, je dors.

Il y a quelques jours, une dame dormait dans l’assistance, son mari me dit Messmer elle dort, elle dort, qu’est-ce que je fais ?, je lui dis, laissez-là dormir je sais qu’elle m’entend et je sais qu’elle se dit fous moi la paix, je dors, et quand j’ai dit ca elle m’a fait un signe avec le pouce, elle se tourne sur le côté et s’endort.

Les gens ont une certaine crainte, une certaine peur mais j’essaie par le spectacle d’éliminer ces craintes, ces peurs. Je sais que ca peut faire peur à la base de voir son ami qui dort ou qui fait le french cancan à côté de nous ça peut être paniquant même.

Mais tout ca est fait de façon contrôlée dans la salle. Je suis là pour vérifier que tout se passe bien, j’ai un assistant sur scène aussi, j’ai des producteurs, tout le monde vérifie que tout se passe bien et s’il y a un problème ou quelque chose je suis appelé.

Je fais des mises en garde nécessaires aussi. Je dis aux gens que s’ils ont pris des antidépresseurs puissants, des alcools ou s’ils sont sous l’effet des drogues, qu’ils ne fassent pas le test, parce que eux vont extrapoler la suggestion. On essaie d’éviter cela.

Les personnes vivent souvent des choses très fortes dans vos shows, j’imagine que ça peut autant apporter de choses très bénéfiques qu’ébranler, comment vivez-vous cette responsabilité ?

Je le fais dans un environnement contrôlé justement, j’essaie de vérifier les réactions possibles. Si je fais cela comment elle peut réagir, ca peut aller vers là, ou vers là ou vers là.

Et on a des portes de sorties, on fait en sorte de maintenir cette mise en scène avec des portes de sorties.

On pourrait aller plus loin, mais sur scène mon but est de faire passer ce message et toujours être bienveillant. Je veux garder cette image d’homme qui fait un show bienveillant.

Vous avez fait à la fois du show et du cabinet, comment ont évolué les questions que vous vous posez au fur et à mesure de votre pratique ?

Depuis que j’ai commencé, j’ai vu la science évoluer. Maintenant on sait à l’aide d’IRM que l’hypnose existe. On commence à comprendre un peu mieux.

Mais depuis que j’ai sept ans, je gravite autour de cela, alors j’ai grandit avec cela, c’est une deuxième nature pour moi.

Des questions, je m’en pose plus quand je vois qu’une personne ne comprend pas ce que je fais.

Au-delà des questions, vos propres réflexions, votre vision des choses a-t-elle évolué ?

Oui, ma vision des choses a évolué quand j’ai suivi un cours de sophrologie dynamique, et ca m’a donné les réponses que je cherchais depuis que j’étais tout jeune.

Comment ca fonctionne quand on rentre dans un état d’hypnose ? Comment fonctionne le cerveau ?

Comprendre aussi qu’il existe dans l’impalpable, dans l’invisible, cette énergie là.

Les gens ont encore souvent des réactions mitigées autour de cela, même dans les années 1700 c’était comme ca avec le vrai Franz Anton Mesmer, et encore aujourd’hui il y a deux écoles de pensées.

Mais avec la sophrologie dynamique, j’ai pu toucher, j’ai pu sentir dans mes mains cette énergie.

Imaginez, être capable de se connecter à quelqu’un à distance sans même connaître son nom, sans même connaître sa vie et trouver que cette personne a une jambe de coupée ou un œil de crevé, on peut le sentir, on le touche.

Ce n’est pas parce qu’on pas encore les réponses complètes que ça n’existe pas, la science continue à évoluer.

Avec la sophrologie, j’ai compris aussi que nous avons des cycles de sommeil. Le conscient, l’alpha, le béta, le thêta, le delta. Le cerveau vibre à des niveaux différents, il vibre à 14 vibrations secondes, au niveau thêta  il vibre à 7 vibrations secondes et tout ca.

Avec la sophrologie dynamique ou l’auto hypnose, on descend dans ces sphères au niveau subconscient, on est capables et en mesure de le provoquer.

Mais la sophrologie dynamique j’aime mieux, parce qu’on apprend à bouger à vaquer à nos occupations dans un état sophronique.

On peut être conscient, même quand je suis sur scène je suis dans un état sophronique, on peut être conscient au niveau thêta. Et je me sers de ces techniques pour aider la personne à descendre à ces niveaux là.

Alors oui, j’ai évolué avec le temps dans mes techniques, dans mes pratiques, je comprends maintenant beaucoup mieux comment cela fonctionne qu’à l’époque quand je lisais le livre de mon grand-père daté de 1905. La science n’était pas très évoluée à ce moment là, mais les techniques d’induction étaient quand même présentes et bonnes.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous intrigue, vous interpelle le plus ?

L’influence d’une personne à distance.

J’ai réussi à le faire à plusieurs reprises sans même avoir une suggestion détournée.  Je suis capable d’hypnotiser quelqu’un qui n’est même pas dans la même pièce que moi, sans même que la personne puisse voir que j’essayais de travailler avec elle.

J’essaie de comprendre le mécanisme pour pouvoir le maitriser encore mieux et éventuellement le démontrer. Ca créé et ça va encore créer des discussions autour des tables, des hypnologues etc. mais c’est là et ça va faire avancer la science éventuellement.

Je parle beaucoup de magnétisme, parce qu’il n’y a pas d’autres termes en ce moment qui illustrent ce que l’on essaie d’expliquer. C’est une forme d’énergie, que l’on est tous en mesure de maitriser, d’amplifier, de diriger.

Dans quel but ? Qu’est-ce que ça peut apporter d’important selon vous ?

Je pense que l’être humain doit apprendre à se connaître, doit apprendre à connaître ses forces intérieures.

Je ne fais pas la promotion de l’hypnose sur scène, loin de là, je fais la promotion de nos forces intérieures, de notre capacité à s’auto guérir, à améliorer notre santé, à nous libérer d’addictions.

On a tous cette capacité de modeler notre cerveau comme on le veut. Et on n’a pas d’école qui nous enseigne ça aujourd’hui.

Vous vous pratiquez l’auto hypnose, la sophrologie dynamique… Dans quelle direction, à quelles fins, vous en servez-vous personnellement ?

C’est 80 % du temps dans ma journée, je descends dans mes niveaux au niveau du subconscient.

Pour améliorer ma santé, si je suis malade je guéris très rapidement. Si je suis fatigué après une tournée de promotion ou de spectacle, je prends 15 minutes, je rentre dans mes niveaux et je fais un cycle de sommeil complet, en 15 minutes je récupère trois heures de sommeil.

On apprend aussi à être plus près de notre instinct. C’est très bénéfique d’apprendre à maitriser tout cela.

Et concrètement c’est ce vers quoi vous souhaiteriez diriger les spectateurs ?

Premièrement, j’essaie de créer des questionnements, et deuxièmement, j’essaie de faire en sorte de trouver des réponses.

On reçoit 200-300 courriels de gens par semaine de gens qui veulent avoir de l’information. On essaie de les diriger le mieux possible au bon endroit.

J’ai tendance à penser que si l’on arrive à combiner la médecine traditionnelle avec la force de pensée, la force de l’esprit, on peut faire des miracles.

Mon but c’est cela, c’est faire en sorte que les deux sphères se rejoignent et éventuellement qu’on évolue en tant que peuple, en tant qu’être humain.

Et pour terminer cette interview, un rapide quizz : qu’est-ce qui vous surprend le plus sur ce qu’il se dit de l’hypnose ?

Que des gens sont encore sceptiques. Il y a toujours quelqu’un qui va dire « ah non c’est arrangé », « c’est une vedette, il voulait faire gonfler sa carrière », « un journaliste, il voulait faire montrer ses ventes de papiers ».

J’ai arrêté d’essayer de convaincre la planète.

Qu’est-ce qui vous laisse le plus dubitatif ?

On parlait du bain de glace, écoute ca ma scotché. Son rythme cardiaque n’a même pas changé, même pas un sourcillement, même pas un frisson. Ca m’a vraiment bluffé, c’est vraiment palpitant.

Ou hypnotiser quelqu’un à distance, ça, ça va plus loin que l’hypnose.

Qu’est-ce qui vous réjouit le plus de ce qu’il se dit sur l’hypnose aujourd’hui ?

Beaucoup de monde se dit ça fonctionne, ça peut m’aider à me libérer de phobies, à améliorer ma santé etc.

Je vois qu’il y a un cheminement qui continue. On est vraiment à la pointe de l’iceberg, on va découvrir de nouvelles choses très bientôt, la science s’y penche.

Des universités au Canada, en France peut-être aussi, traitent des grands brûlés sous hypnose. La récupération du corps physique est cinq fois plus rapide sous hypnose… Ca me réjouis.


Agathe Maire

 
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L'art, le processus de création artistique, l'exploration du champs des possibles, sont autant de thèmes ayant conduit Agathe Maire à s'intéresser à l'hypnose. Diplômée de Sciences-Po et d'HEC Montréal en gestion culturelle, elle est aujourd'hui journaliste en radio et en presse écrite


  • Jean-Emmanuel

    Merci pour cette interview !
    Je suis un peu perplexe quand au paragraphe concernant le réveil des participants. J’ai quelques anecdotes qui tendent à contredire Messmer. J’ai notamment reçu un jour un coup de téléphone d’une personne qui est restée sur scène pendant les deux heures du spectacle, et qui même le lendemain se sentait toujours perchée au point de ne pas se sentir capable d’aller travailler. En cherchant sur Google elle était alors tombée sur mon site où elle m’avait directement contacté. J’ai dû lui faire un réveil par téléphone pour qu’elle retrouve ses esprits.
    Une autre fois, c’est une connaissance -que je sais très réceptive- qui a vécu le show de l’intérieur et qui s’est retrouvée incapable de rentrer chez elle. Deux heures de route, lorsque l’on sort de scène, mal réveillé, c’est juste impossible et tellement dangereux.

    Lorsque j’ai assisté à son premier spectacle à Paris, Rocky, ~60 ans dans la vie réelle, a vomi ses tripes à la sortie de la salle. C’était beaucoup trop d’effort pour ce jeune retraité à qui on a fait faire de la corde à sauter et des pompes comme s’il avait 20 ans.

    Pour le reste, je pense sincèrement que ces intentions sont bonnes et louables. Je suis heureux qu’un francophone arrive enfin à percer dans le monde de l’hypnose de spectacle en France.

    P-S : attention à l’orthographe de Franz Anton Mesmer. Un seul « s » pour l’original ;)

    • Constantin Garreau

      Je suis exactement dans ce cas et il est bon de voir que l’on est pas seul
      J’ai passé 2h sur la scène la semaine dernière et je suis resté dans le gaz pendant quelques jours avec un fort mal de cráne. Je suis rentré chez moi en scooter en craignant de tomber de sommeil sur mon scooter et vraiment secoué par tout ce qui m’avait été donné de faire,

      Bref pour avoir fait des séances d’hypnose thérapeutiques, je n’ai jamais eu avant un sentiment de réveil difficile ou désagréable.

      Les regards portés sur moi à l’issue du spectacle par des gens que je ne connais pas ne m’ont pas aidé à être rassuré sur l’expérience que je venais de vivre.
      L’immense avantage est qu’effectivement on s’intéresse à l’hypnose et ce très sérieusement ce que Messmer précise à l’issue du spectacle en citant l’Arche comme bon point de contact

      • Jean-Emmanuel

        Merci pour ce partage. J’ai eu une jeune fille qui m’a encore appelé récemment pour un problème identique, et à qui j’ai effectué un réveil par téléphone. Je vais en faire mon métier si cela continue :D

  • http://www.hypnose-anti-tabac.com/ Gaëtan Klein

    Merci pour l’interview du célèbre Messmer !
    Je trouve son interview particulièrement intéressante et positive. On voit que l’homme de spectacle a conscience de ce qu’il fait et qu’il peut rassurer les hypnothérapeutes qui sont un peu dérangés par son show, comme on peut le comprendre dans les questions.
    Il a raison de dire qu’une conférence sur l’hypnose rassemble assez peu de monde, comparé à un spectacle. Le ludique peut être un bon moyen de faire de la pédagogie.
    En hypnose, nous rendons le changement plus attirant. C’est ce qu’il fait aussi à sa manière. En voyant le spectacle, on se dit vraiment « Wow ! C’est possible pour moi aussi alors ».
    Bon, cela mériterait sans doute un meilleur « pré-talk » ou explications, voire un débriefing, mais les gens savent ce qu’ils viennent voir : un spectacle.
    Les gens que je reçois en cabinet et qui ont été voir son spectacle savent ce cela va se passer de manière différente, ils ne sont pas dupes.
    Une suggestion si Messmer me lit : demander à chaque personne qui a été hypnotisée pendant le spectacle de venir faire un petit débrief de 10 minutes en coulisse à la fin, pour s’assurer qu’ils sont bien réveillés et qu’ils intègrent bien l’expérience.

  • http://semiotherapie.com/ Karima Abassi

    Bonjour,

    Je découvre cet article
    et suis agréablement surprise du parcours de Monsieur Messmer. Un grand merci à ce Monsieur car force est de constater qu’il a contribué à susciter la curiosité pour l’hypnose mais en même temps à provoquer des peurs et des inquiétudes quant à cet outil thérapeutique. Certaines personnes sont persuadées que nous les praticiens d’hypnose thérapeutique allons pénétrer leur cerveau et les manipuler. Les personnes qui osent franchir le pas, comme constaté dans mon cabinet à L’Espace Semiothérapie Paris, s’attendent à vivre le même phénomène et sont déçues même si infini, ils vivent une expérience hypnotique tout à fait réussi. Maître praticienne d’hypnose ericksonienne, hypnothérapeute depuis quelques années, je me suis formée à l’hypnose de spectacle pour comprendre. J’ai pu observer plusieurs phénomènes dont la fragilisation émotionnelle que peut susciter cet art de spectacle, ses limites et le phénomène hypnotique en jeux. Il serait urgent de clarifier certaines choses vis-à-vis du public pour la pérennité de l’hypnothérapie, ce que j’envisage de faire prochainement.
    A très vite.

  • Sandrine Bournier

    merci pour l’hypsnose j’aurais besoin pour vous c’est de vie ou de mord j’ai besoin q’on apprendre de faire de l’hypnose car je ne peux pas prendre consultation payant je suis vraiment pas bien tout je suis entre le suicite m’aider car j’ai vraiment besoin de vous bourniersandrine5@gmail.com ce n’est pas cinemavoici mon adresse mail ce ne sait plus comment faire merci beaucoup